Tu leur diras que j étais fatigué Que leurs sourires ne me parlaient plus Que même leur silence ne me génait pas Qu il faudrait de l air du temps enfin de l absence Une nappe blanche un pré des musiques lointaines Pour savoir ignorer de nouveau d où vient le vent Dis leur aussi que je n ai pas renoncé Aux regards clairs aux serments tenus à la parole libre Et que dans l ombre attendent dix mille soleils Qui ne sont pas près de s éteindre
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Insurrection
Nous sommes les horlogers fous d un pays dont les pendules ne cessent de se détraquer ...Ils nous voulaient strapontins avachiés devant les ecrans truqués où leurs mannequins poudrés cultivent la haine et le mensonge .Et si pourtant au creux de nos peurs la raison vacille , si la gomme a effacer l'amour vient vider la page autrefois pleine , nous continuerons à nous inventer , à rebours , de la nostalgie et de l absurde pour combattre le dégout ...Doigts tachés d'encre et coeurs nus pour affronter cette vie qu'on voudrait nous voir caresser dans le sens du poil sous peine qu'elle ne nous griffe . Nous sommes et resterons poétiquement incorrects , ne feront jamais partie d'aucun cenacle , d'aucune chapelle et si notre liberté devait commencer où finit celle d'autrui , nous passerons notre tour , notre chemin ... Nous ne céderons devant aucune illusion non plus . Nous avons trop présents à la mémoire cette marée de ventres vides et gonflés, cette muraille de p...
L'une et l'autre
L'une avait des seins comme des obus qui pointaient vers le désir ; c'etait une sauvageonne sans foi ni loi , une amante insatiable qui déclinait sur tous les modes l'art d aimer . Elle aimait garder longtemps, en elle, le foutre après l amour , avec cette ferveur un peu idiote des premières communiantes . C etait une paienne d'or et de sang dont toujours le visage , au moment ultime , prenait ce teint diaphane de madone . Elle disparaissait parfois sans crier gare , sans note ni faire- part pour des heures secrètes , frappées du sceau de l'interdit puis revenait , sourire en coin , innocente et farouche , guérilla incessante et louche : on a les guérillas que l'on peut quand on a la mort en bouche . Son mal de vivre , elle le jouait sur scene , fardée , avide d'oubli et de gloire . Elle m'aurait voulu Merlin pour chasser ces demons sournois , effacer ces barbeaux sur le tableau noir d'une enfance ratée et sordide . Pour la bercer , je lui chantais ...
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